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ETAT DE VAUD : ASSISES « CLIMAT », 12.11.2018 – EPFL

ETAT DE VAUD : ASSISES « CLIMAT », 12.11.2018 – EPFL

(Voir notre Newsletter du 7.11.18 sur ce thème)

Ridicule la 1ère des « Assises vaudoises CLIMAT » ?

Commentaire de Bernard K. Martin

Pourtant Ô combien remarquable cette réalisation, novatrice, qui voit le jour dans le Canton de Vaud !

Bravo à Mme la Conseillère d’Etat, Madame Jacqueline de Quattro ! Et à son Département du Territoire et de l’Environnement (DTE) ! Des créateurs osent initier des progrès, souvent isolés pourtant essentiels localement pour devenir universels au plan mondial car incontournables.

Ce type d’alerte « CLIMAT » commença à naître depuis quelques décennies déjà. Et récemment par exemple dès le Traité de Paris 2015 et COP21, l’Initiative mondiale « 4 pour 1000 » comporte des documents et dispositions s’inscrivant dans la Transition agro-énergétique internationale.

Suite à cette 1ère « Assises vaudoises CLIMAT » à l’EPFL, 24 heures dans son article du 13.11.2018 semble oublier de relater les aspects fondamentaux liés aux « RESSOURCES NATURELLES » abordés par le Professeur Pascal BOIVIN, agronome et pédologue à la HEPIA (Genève). Voici donc un complément d’information au sujet du Pr. Pascal Boivin paru dans Le Matin Dimanche du 7 octobre 2018 (cliquez sur l’image ci-dessous pour agrandir l’article complet) :

Il faut bien constater que beaucoup d’institutions agricoles (vaudoises notamment) expriment un silence assourdissant sur les thèmes « Interactions Sol vivant – agriculture – humus – carbone – azote – fertilité – eau – climat -énergie » ! Douloureux, difficile pour beaucoup de milieux agricoles (officiels et industries agro-chimiques surtout) de reconnaître les déséquilibres majeurs engendrés par les sols agricoles depuis les années 1970 : gigantesques émissions de CO2, oxydes d’azote, méthane par exemple.

Les principaux cycles biogéochimiques élémentaires sur notre Planète (carbone, azote, H2O dont eau et oxygène) : « inconnus » de beaucoup d’institutions agricoles ?

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Article 24heures du 12.11.2018 par Sylvain Muller :

Pourquoi les Assises vaudoises du climat n’étaient pas ridicules

Environnement Face aux lenteurs des accords internationaux, l’échelon local est désormais privilégié pour lutter contre le réchauffement climatique.

22.10.2018 Lac de Bret suite au manque d’eau depuis des mois la sécheresse a fait baisser le niveau du lac de Bret de plusieurs mètres. Photo: Patrick Martin / 24 Heures

Après un été particulièrement sec, les berges du lac de Bret présentent cet automne un visage inhabituel, probablement annonciateur des effets réguliers du réchauffement climatique Image: PATRICK MARTIN

Les images des torrents d’eau dévalant les rues lausannoises en juin dernier et celles du lac de Bret à sec trois mois plus tard ne pouvaient mieux illustrer l’urgence d’agir en matière de réchauffement climatique. Mais malgré ce contexte d’événements à la fois spectaculaires et locaux, le projet de Jacqueline de Quattro d’organiser les 1res Assises vaudoises du climat a été fraîchement accueilli par certaines personnes de son entourage. «Tu vas te ridiculiser. C’est un problème mondial», a entendu la conseillère d’État en charge de l’environnement.

Quelques-uns des orateurs présents lundi au SwissTech Convention Center à Écublens ont confirmé l’échelle planétaire du phénomène. «L’essentiel du problème est lié à deux facteurs: l’accroissement de la population mondiale et l’évolution vers un régime alimentaire plus carné», a par exemple rappelé Jean-Marc Jancovici, ingénieur et vulgarisateur français ayant notamment publié «Le réchauffement climatique expliqué à ma fille» (Le Seuil 2016).

Malheureusement, les décisions et engagements à l’échelle mondiale peinent à aboutir. Selon une récente étude citée par une oratrice, sur les 197 pays signataires des Accords de Paris, seuls 16 se sont dotés d’instruments pour atteindre les objectifs fixés.

Actions au niveau local

«C’est pour cela que nous privilégions désormais une nouvelle approche», a expliqué Géraldine Pflieger, directrice de l’Institut des Sciences de l’Environnement à l’Université de Genève. «Plutôt que d’attendre les résultats d’hypothétiques actions internationales, nous additionnons les initiatives locales. Car c’est finalement à ce niveau que se trouvent les compétences pour agir concrètement.»

Or, en matière de réalisations concrètes, beaucoup de commandes sont entre les mains des Cantons. «Ils sont notamment les principaux acteurs dans les secteurs de la mobilité et des bâtiments, a rappelé Océane Dayer, fondatrice de l’association Swiss Youth for Climate. À ce titre, ils peuvent mettre en place le cadre institutionnel favorisant l’action des citoyens.» Et de citer la loi sur l’énergie de Bâle-Ville qui favorise fortement l’installation de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables ou les différents encouragements à la mobilité électrique.

Professeur en durabilité et anthropologie économique à l’Université de Lausanne, Christian Arnsperger a poussé le bouchon plus loin: «Le Canton doit faciliter la construction d’installations de production d’énergie citoyennes (ndlr: par des Communes ou des collectifs de citoyens). Il doit aussi faciliter la création de groupements citoyens expérimentant des modes de vies alternatifs.»

Plan climat à établir

Toutes ses propositions ont ravi l’initiatrice de ces premières assises, Jacqueline de Quattro, qui ne s’est donc pas ridiculisée. «J’ai senti dans la salle une envie, une volonté de joindre tous les efforts pour aller de l’avant. Face à l’ampleur du défi, il ne s’agit pas de tout arrêter, mais de gérer l’urgence. Désormais, nous devrons avoir à l’esprit dans tous les projets leurs effets sur la gestion des ressources, leur bilan carbone ou leur impact environnemental.»

Les propositions de mesures formulées durant ces premières Assises vaudoises de l’environnement (lire en encadré) vont maintenant être intégrées au Plan climat vaudois que le Conseil d’État prévoit de présenter dans une année. (24 heures)

Pistes de réflexion (encadré)

Quelques-unes de propositions formulées lundi à Écublens par les orateurs et participants des premières Assises vaudoises du climat:

Créer : un pôle interdisciplinaire vaudois de recherches sur le climat

Organiser : des Conversations carbone, ces ateliers d’échange entre citoyens imaginés en Grande-Bretagne

Interdire : les chauffages à énergie fossile dans les nouveaux bâtiments ou les projets de rénovations

Mettre : en place sur tous les biens de consommation des étiquettes carbone inspirée des étiquettes énergétiques

Réfléchir : au bilan carbone de ses propres activités et adapter son comportement en conséquence

Inventer : un système monétaire qui n’est pas basé sur la croissance, comme avait commencé à l’imaginer l’économiste Richard Douthwaite (1942-2011)

Installer : des systèmes d’épargne citoyennes pour financer les projets favorables à l’environnement

Questionner : les candidats lors d’élections sur leurs engagements en faveur du climat et élire en conséquence

Soutenir : financièrement les programmes de gestion de la natalité dans les pays en voie de développement

Exempter : temporairement d’impôts les entreprises prenant des mesures pour diminuer leur bilan carbone

Vers l’article de 24heures

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Un autre complément d’informations, en lien avec le climat et l’eau :

Présentation du Pr. Dr Pascal Boivin
Ingénieur agronome, pédologue
HESSO Genève et Lullier

6ème Colloque Sol-plante-climat-énergie-eau

HES – Bienne / 14 novembre 2013

“Humus – Biologie du sol – Cycle de l’Eau”

(Cliquez ci-dessous pour ouvrir le diaporama en PDF)

Agriculture, fertilité : protéger, régénérer la terre (PNR 68)

Agriculture, fertilité : protéger, régénérer la terre (PNR 68)

FONDS NATIONAL SUISSE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

Programme national de recherche PNR 68 (Suisse)

« Utilisation durable de la ressource sol »

 

INTRODUCTION, note de Bernard K. Martin :

Depuis quelques décennies les sols agricoles suisses (et dans bien d’autres pays) ont perdu une grande partie de leurs humus et organismes vivant sous nos pieds : fondements de la fertilité, capacité à retenir l’eau, facteurs de structure de la terre, protection contre l’érosion et le compactage du sol. Dans de très nombreux cas, le taux d’humus se situe au-dessous 2 %, seuil d’alarme reconnu universellement dans le monde scientifique. Situation gravissime !

En cause : excès de labours, d’engrais chimiques solubles et pesticides de synthèse, monoculture, absence ou carences de retours de matières organiques (fumiers, compost, déchets de culture, engrais verts, couverture des sols, BRF – Bois Raméaux Fragmentés), absence – rareté de rotations de cultures variées, de prairies,  d’agroforesterie, etc…..

Cette situation agricole critique demande l’application de techniques écologiques d’urgence (agriculture biologique, agro-écologie) afin de protéger, régénérer les sols, assurer la protection des eaux (rivières, lacs et nappes phréatiques et mettre la biodiversité hors de danger. Dans cette perspective, le PNR 68 communique un point de situation et des recommandations de la plus grand importance. Voir ci-dessous.

Bernard K. Martin

Communication PNR 68, du 24.04.2018 :

« Préserver la santé du sol »

Extraits 1,2. La communication complète est disponible en cliquant ici

Photographie PNR68

Extrait 1  : « (…) La diminution de l’humus dans les sols cultivés tient entre autre au fait que la culture des champs et l’élevage sont, de plus en plus, séparés spatialement. Conséquence : les champs ne reçoivent pas assez d’engrais de type fumier, qui compenseraient les pertes. L’évacuation des résidus de récoltes et l’absence de prairies dans la rotation des cultures contribuent aussi à faire diminuer l’humus dans les sols. « Il est donc essentiel de favoriser les pratiques culturales comme l’inclusion d’engrais verts et de prairies dans la rotation des cultures, qui permettent de conserver la teneur en humus, et de diminuer celles qui accélèrent les pertes – évacuation des résidus de récoltes par exemple », souligne Raphaël Charles, directeur de l’Antenne romande de l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL).(…)  »

Extrait 2 : « (…) La spécialisation des exploitations, leur tendance à devenir plus grandes, mais également les exigences du marché, ont toutefois à nouveau aggravé les contraintes qui pèsent sur les sols. Par conséquent, la voie à tracer pour l’avenir doit être celle d’une agriculture adaptée à chaque région et chaque station ; elle doit viser la qualité du sol et doit pouvoir exister avec le moins d’agents auxiliaires possibles et un emploi limité des machines. On peut citer comme exemples de ce type d’agriculture les techniques sans labour, la couverture permanente du sol et l’introduction de cultures dérobées multifonctionnelles dans la rotation des cultures. « Mesurer régulièrement la teneur en humus serait une manière de vérifier la durabilité de l’agriculture », affirme Frank Hagedorn de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL. (…) »

Pour la communication complète, cliquez ici

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Une source remarquable de documentation sur ce thème :

Un auteur, Matthieu Calame, ingénieur agronome, nous offre une remarquable présentation de l’AGRO-ECOLOGIE dans son livre paru aux Editions Charles Léopold Mayer, un ouvrage richement documenté au plan scientifique tout étant à la portée du grand public :

Pour consulter la table des matières

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De nombreuses expériences agricoles montrent la grande valeur de ces concepts

Par ailleurs des essais comparatifs « COMPOST » officiels mandatés par l’Etat de Vaud, réalisés par le Laboratoire SOL CONSEILS CHANGINS et COMPOSTDIFFUSION SNC LAUSANNE, ont publié des résultats remarquables, voire extraordinaires !

Cliquez sur l’image ci-dessous pour en savoir plus :