Agriculture, climat, carbone, eau, fertilité, non-labour, sur-mécanisation, sol, biodiversité … , taxes CO2 ou subventions ?
Excellent article paru dans l’hebdomadaire de Suisse romande AGRI du vendredi 1er novembre 2019 : le professeur des sciences du sol (à l’HEPIA, Genève) Pascal Boivin, et Nicolas Courtois, technicien spécialiste des couverts végétaux, ont présenté un bilan de l’Agriculture de conservation des sols après dix ans d’applications dans le canton de Genève. (Journaliste : Alain-Xavier WURST).
Quelques extraits de l’article :
« L’objectif fixé par le « plan climat cantonal » est de stocker chaque année 15’000 tonnes de CO2 supplémentaires. Des mesures financières pour les agriculteurs sont à l’étude. »
« L’initiative lancée par la COP21 en 2015 confirmée par le rapport du GIEC publié cet été sur la question, indique en effet que si l’on parvenait à augmenter de 0,4 % par an la quantité de carbone dans les sols à l’échelle planétaire, cela compenserait l’augmentation de CO2 rejetée dans l’atmosphère, qui est estimée à 8,9 milliards de tonnes par année. »
« 35 % des parcelles genevoises stockent une teneur de CO2 dans le sol supérieure aux 0,4 % requis. Mais il en reste encore beaucoup qui au contraire émettent du CO2, c’est-à-dire perdent de la matière organique. Cela concerne, d’une manière générale, les exploitations qui pratiquent un labour systématique, beaucoup d’opérations mécaniques, une rotation peu diversifiée, peu ou pas de couverts végétaux, l’exportation des pailles, etc. »
« Pour l’heure, la question des incitations financières, qu’elles viennent de Berne ou de l’Etat, n’est pas réglée. »
« Le plus sérieux serait que la taxe d’émission CO2 puisse fonctionner à l’envers, mais cela bloque pour le moment au niveau fédéral », regrette Pascal Boivin. »
Vers de terre : « animal » essentiel pour la biosphère et l’agriculture
Terres vivantes, eau et climat (cycle carbone), durabilité, sécurité alimentaire et forêts
Vers de terre : une des innombrables espèces vivant dans les sols forestiers, agricoles, prairies, savanes… Une catégorie de la vaste biodiversité au sein de la terre, sous nos pieds… Treize familles, plus de 6000 espèces de vers de terre, décrites ! Elles se partagent divers horizons, des premiers centimètres du sol et jusqu’à de respectables profondeurs.
Interdépendance des êtres peuplant le monde dynamique entretenant la terre fertile et durable : des enzymes aux bactéries, des mycorhizes (champignons microscopiques) aux fourmis, collemboles, cloportes, etc., l’immense et nombreuse biodiversité du sol compte — presque au centre du « système sol vivant » , tel l’abeille si importante parmi les insectes pollinisateurs — le ver de terre.
Ce lombric, en interaction avec la faune et la flore du sol, se situe au coeur des grands échanges biochimiques.
Consommation — digestion de végétaux, micro-organismes, invertébrés, terre –, mélanges avec le sol qu’il creuse, il amorce la formation des humus en y associant les argiles. Un acteur important de la porosité du sol : par la création d’innombrables tunnels, il favorise la circulation de l’air et de l’eau sous terre. Ainsi, son activité contribue largement à la fertilité (complexe argile-humus, pénétration de l’azote atmosphérique, etc.), à la fixation de carbone provenant de l’atmosphère (via photosynthèse végétale).
Hélas depuis plusieurs décennies, le ver de terre et l’ensemble des organismes du sol subissent des atteintes graves par des pesticides de synthèse, des engrais solubles – dits chimiques -, des travaux du sol et labours excessifs (mécanisation outrancière) ; et des carences en retours de matières organiques (exemples : bons fumiers aérobies, composts aérobies, BRF – Bois Raméaux Fragmentés, résidus de cultures — dont pailles…). Ainsi, de l’ordre de la moitié des humus et des organismes des sols agricoles ont disparu.
REPONSES INCONTOURNABLES : agriculture biologique, agro-foresterie, permaculture, biodynamie, compostage, prairies permanentes, cultures associées dont légumineuses, BRF – Bois Raméaux Fragmentés et rotations de 6 à 10 cultures différentes. Constituent des solutions de base.
Cliquez sur l’image ci-dessous pour ouvrir l’article au format PDF, présentant le remarquable ouvrage de l’agronome Christophe Gatineau :
Dans cette approche du ver de terre, pilier du sol vivant et de la biosphère, l’article du Matin Dimanche présente l’excellent livre de Christophe Gatineau :
POUR COMMANDER CE LIVRE, CLIQUEZ SUR L’UN DES DEUX SITES :
La chlorophylle et les microbes, parmi les fondements de la BIODIVERSITE, fabriquent énormément de matières organiques (flore, faune). Dont arbres, prairies, racines, etc, … . Soit beaucoup de CARBONE. Cet ensemble co-détermine les cycles élémentaux : carbone, azote, eau / H2O, circulant autour de la Terre, et au sein de la biosphère.
La formation d’HUMUS du sol résulte des retours organiques à la terre après leur décomposition, soit encore beaucoup de carbone. Humus qui s’élabore sur et dans la terre, laquelle est vivante, fertile, riche en micro-organismes, invertébrés, enzymes…
Régulation du climat.
Un élu bernois propose de stocker du carbone grâce à l’humus des sols
« Le Député Daniel Lehmann appelle donc la Confédération à sensibiliser les paysans et à leur fournir les moyens nécessaires, notamment en réorientant des subventions agraires en faveur de cette méthode. Car, selon lui, il est possible de retenir 30 tonnes de CO2 par hectare cultivé. » Extrait d’article / interview RTS – Emission « Vacarme ». Cliquez ci-dessous pour accéder à l’interview de RTS, comprenant les explications du Professeur Pascal BOIVIN, Ingénieur agronome, pédologue (spécialiste des sciences du sol) à la HEPIA – Genève :
Faute au climat ? Peut-être… Chercher un remède (toujours tuer un « pathogène » avec des pesticides) ?
En tous cas, bravo à M. Pierre-Yves Bovigny de la HEPIA – Genève !
Il met le doigt sur l’IMMUNOLOGIE, donnée fondamentale, tant pour les végétaux, les animaux et l’être humain.
En épandant un mélange de broyat de branches sous les séquoias, participant à la REGENERATION du sol, à la formation de l’humus : il redonne une vitalité à la terre, à ses organismes vivants (vers de terre, fourmis, collemboles, microorganismes, enzymes, etc.). Donc des possibilités pour l’arbre de retrouver de bonnes conditions nutritives et de santé. De nombreuses expériences scientifiques ont démontré l’efficacité de cette technique simple.
ET BRAVO AUSSI AU CRI D’ALARME LANCE PAR 24HEURES CI-DESSOUS :
Et pensons à d’autres espèces végétales « victimes » d’agents pathogènes, dont la cause est souvent due à l’appauvrissement, l’empoisonnement des sols qui souffrent de carences ou de polluants d’origine humaine. Exemples de polluants : entre autres les oxydes d’azote provenant des émissions de l’agriculture et de la circulation automobile, partant dans l’atmosphère.
Par ailleurs ces oxydes d’azote (parmi de nombreux autres polluants) nuisent à beaucoup de forêts dont terre et biodiversité subissent des dommages graves. La lente diminution des humus constatée dans certaines forêts est plus que frappante : il s’agit d’une scandaleuse destruction de la biosphère ! De surcroît ces humus forestiers minéralisés par l’excès d’azote migrent sous forme gazeuse (CO2) dans l’atmosphère…
INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES :
– Concernant des techniques simples face aux maladies ou affaiblissement des arbres, outre le « broyat » de branches (BRF – Bois Raméaux Fragmentés) appliqué en surface du sol sous l’arbre, des composts et fumiers pailleux s’avèrent aussi utiles voire salutaires.
– Deux ouvrages essentiels abordent la remarquable efficacité des BRF – Bois Raméaux Fragmentés, ainsi que d’autres moyens d’action pour régénérer la terre. Cliquez ci-dessous pour en agrandir la lisibilité :
1. Lente désertification de sols agricoles Plaine de l’Orbe et Seeland (Suisse)
2. « Il replante des arbres pour le bien-être de ses vaches » et pour améliorer ses terres en Mayenne (France)
La Plaine de l’Orbe et le Seeland, jadis naturellement fertiles et riches en biodiversité, se désertifient progressivement. Article d’AGRI du 25 janvier 2019 (cliquez ici ou sur l’article ci-dessous pour lire le PDF) :
Hebdomadaire professionnel agricole de la Suisse Romande CLIMAT – SECHERESSES – AGRICULTURE
Seeland et Plaine de l’Orbe, mêmes scandales !
A force d’engrais chimiques (solubles) surtout d’azote, de pesticides, de monocultures, de labours excessifs, de terres à nu, de carences en retours organiques nourriciers (surtout en carbone / humus long terme) pour les sols agricoles, d’arracher haies et arbres : des territoires entiers se transforment lentement en déserts. EFFONDREMENT connu depuis quelques décennies mais les majorités politiques et gouvernementales servent d’autres intérêts…
ET POURTANT FACE A CES DESTRUCTIONS DE SOLS AGRICOLES, D’INNOMBRABLES REALISATIONS ET SOLUTIONS AGRO-ECOLOGIQUES SONT CONNUES DEPUIS DES DECENNIES
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Un exemple extraordinaire de cet agriculteur « bio » en Mayenne (France) qui plante 1000 arbres fruitiers associés aux grandes cultures et prairies pour son élevage, ses sols et la diversification de son exploitation :
« Il replante des arbres pour le bien-être de ses vaches »
« En Mayenne, avant de transmettre à son fils son exploitation sur laquelle il élève des vaches en bio, un éleveur décide de planter plus de 1000 arbres. L’objectif est de revenir à des pratiques agricoles traditionnelles, les arbres serviront notamment à protéger les troupeaux du soleil et de la chaleur. Ce reportage de France3 sur la redécouverte de techniques paysannes rappelle aussi qu’elles participent au retour de la biodiversité dans les régions rurales tout en étant un moyen de s’adapter au changement climatique. » Extrait du site magazine GOODPLANET INFO du 21 janvier 2019
Commentaire de l’équipe de Planethumus.com :
Planter 1000 arbres sur un domaine (bio) afin de diversifier les productions et améliorer les conditions environnementales globales !
Magnifique, cette remarquable réalisation agricole en Mayenne (France) ! Beau mais immense travail. Une opération d’avenir associant arbres, grandes cultures, élevage, concept qui s’inscrit dans les nouvelles politiques de transitions agro-énergétiques.
Tous gagnants : climat, eau, humus, carbone, biodiversité, polycultures agro-sylvestres, arbres fruitiers, animaux d’élevage, lutte contre l’érosion, santé des végétaux et animaux, sécurité alimentaire…
Ridicule la 1ère des « Assises vaudoises CLIMAT » ?
Commentaire de Bernard K. Martin
Pourtant Ô combien remarquable cette réalisation, novatrice, qui voit le jour dans le Canton de Vaud !
Bravo à Mme la Conseillère d’Etat, Madame Jacqueline de Quattro ! Et à son Département du Territoire et de l’Environnement (DTE) ! Des créateurs osent initier des progrès, souvent isolés pourtant essentiels localement pour devenir universels au plan mondial car incontournables.
Ce type d’alerte « CLIMAT » commença à naître depuis quelques décennies déjà. Et récemment par exemple dès le Traité de Paris 2015 et COP21, l’Initiative mondiale « 4 pour 1000 » comporte des documents et dispositions s’inscrivant dans la Transition agro-énergétique internationale.
Suite à cette 1ère « Assises vaudoises CLIMAT » à l’EPFL, 24 heures dans son article du 13.11.2018 semble oublier de relater les aspects fondamentaux liés aux « RESSOURCES NATURELLES » abordés par le Professeur Pascal BOIVIN, agronome et pédologue à la HEPIA (Genève). Voici donc un complément d’information au sujet du Pr. Pascal Boivin paru dans Le Matin Dimanche du 7 octobre 2018 (cliquez sur l’image ci-dessous pour agrandir l’article complet) :
Il faut bien constater que beaucoup d’institutions agricoles (vaudoises notamment) expriment un silence assourdissant sur les thèmes « InteractionsSol vivant – agriculture – humus – carbone – azote – fertilité – eau – climat -énergie » ! Douloureux, difficile pour beaucoup de milieux agricoles (officiels et industries agro-chimiques surtout) de reconnaître les déséquilibres majeurs engendrés par les sols agricoles depuis les années 1970 : gigantesques émissions de CO2, oxydes d’azote, méthane par exemple.
Les principaux cycles biogéochimiques élémentaires sur notre Planète (carbone, azote, H2O dont eau et oxygène) : « inconnus » de beaucoup d’institutions agricoles ?
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Article 24heures du 12.11.2018 par Sylvain Muller :
Pourquoi les Assises vaudoises du climat n’étaient pas ridicules
Environnement Face aux lenteurs des accords internationaux, l’échelon local est désormais privilégié pour lutter contre le réchauffement climatique.
Après un été particulièrement sec, les berges du lac de Bret présentent cet automne un visage inhabituel, probablement annonciateur des effets réguliers du réchauffement climatique Image: PATRICK MARTIN
Les images des torrents d’eau dévalant les rues lausannoises en juin dernier et celles du lac de Bret à sec trois mois plus tard ne pouvaient mieux illustrer l’urgence d’agir en matière de réchauffement climatique. Mais malgré ce contexte d’événements à la fois spectaculaires et locaux, le projet de Jacqueline de Quattro d’organiser les 1res Assises vaudoises du climat a été fraîchement accueilli par certaines personnes de son entourage. «Tu vas te ridiculiser. C’est un problème mondial», a entendu la conseillère d’État en charge de l’environnement.
Quelques-uns des orateurs présents lundi au SwissTech Convention Center à Écublens ont confirmé l’échelle planétaire du phénomène. «L’essentiel du problème est lié à deux facteurs: l’accroissement de la population mondiale et l’évolution vers un régime alimentaire plus carné», a par exemple rappelé Jean-Marc Jancovici, ingénieur et vulgarisateur français ayant notamment publié «Le réchauffement climatique expliqué à ma fille» (Le Seuil 2016).
Malheureusement, les décisions et engagements à l’échelle mondiale peinent à aboutir. Selon une récente étude citée par une oratrice, sur les 197 pays signataires des Accords de Paris, seuls 16 se sont dotés d’instruments pour atteindre les objectifs fixés.
Actions au niveau local
«C’est pour cela que nous privilégions désormais une nouvelle approche», a expliqué Géraldine Pflieger, directrice de l’Institut des Sciences de l’Environnement à l’Université de Genève. «Plutôt que d’attendre les résultats d’hypothétiques actions internationales, nous additionnons les initiatives locales. Car c’est finalement à ce niveau que se trouvent les compétences pour agir concrètement.»
Or, en matière de réalisations concrètes, beaucoup de commandes sont entre les mains des Cantons. «Ils sont notamment les principaux acteurs dans les secteurs de la mobilité et des bâtiments, a rappelé Océane Dayer, fondatrice de l’association Swiss Youth for Climate. À ce titre, ils peuvent mettre en place le cadre institutionnel favorisant l’action des citoyens.» Et de citer la loi sur l’énergie de Bâle-Ville qui favorise fortement l’installation de chauffage fonctionnant aux énergies renouvelables ou les différents encouragements à la mobilité électrique.
Professeur en durabilité et anthropologie économique à l’Université de Lausanne, Christian Arnsperger a poussé le bouchon plus loin: «Le Canton doit faciliter la construction d’installations de production d’énergie citoyennes (ndlr: par des Communes ou des collectifs de citoyens). Il doit aussi faciliter la création de groupements citoyens expérimentant des modes de vies alternatifs.»
Plan climat à établir
Toutes ses propositions ont ravi l’initiatrice de ces premières assises, Jacqueline de Quattro, qui ne s’est donc pas ridiculisée. «J’ai senti dans la salle une envie, une volonté de joindre tous les efforts pour aller de l’avant. Face à l’ampleur du défi, il ne s’agit pas de tout arrêter, mais de gérer l’urgence. Désormais, nous devrons avoir à l’esprit dans tous les projets leurs effets sur la gestion des ressources, leur bilan carbone ou leur impact environnemental.»
Les propositions de mesures formulées durant ces premières Assises vaudoises de l’environnement (lire en encadré) vont maintenant être intégrées au Plan climat vaudois que le Conseil d’État prévoit de présenter dans une année. (24 heures)
Pistes de réflexion (encadré)
Quelques-unes de propositions formulées lundi à Écublens par les orateurs et participants des premières Assises vaudoises du climat:
Créer : un pôle interdisciplinaire vaudois de recherches sur le climat
Organiser : des Conversations carbone, ces ateliers d’échange entre citoyens imaginés en Grande-Bretagne
Interdire : les chauffages à énergie fossile dans les nouveaux bâtiments ou les projets de rénovations
Mettre : en place sur tous les biens de consommation des étiquettes carbone inspirée des étiquettes énergétiques
Réfléchir : au bilan carbone de ses propres activités et adapter son comportement en conséquence
Inventer : un système monétaire qui n’est pas basé sur la croissance, comme avait commencé à l’imaginer l’économiste Richard Douthwaite (1942-2011)
Installer : des systèmes d’épargne citoyennes pour financer les projets favorables à l’environnement
Questionner : les candidats lors d’élections sur leurs engagements en faveur du climat et élire en conséquence
Soutenir : financièrement les programmes de gestion de la natalité dans les pays en voie de développement
Exempter : temporairement d’impôts les entreprises prenant des mesures pour diminuer leur bilan carbone
En d’autres termes, les cycles bio-géochimiques planétaires, reconnus, sont à respecter (sans les perturber) grâce aux approches écologiques agricoles, forestières, industrielles, aménagements des territoires ; à mettre en pratique sur le terrain. Il s’agit des principaux cycles fondamentaux des éléments circulant dans et autour de notre Planète Terre :
carbone, azote, eau /H2O dont hydrogène et oxygène.
Photosynthèse végétale (formation de matières organiques) et humification (formation des humus du sol) constituent des processus parmi les plus essentiels sur les continents, grâce au soleil. De puissants processus naturels en termes de climat, ressources énergétiques et de sécurité alimentaire – si on les respecte.
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Le Programme national suisse de recherche PNR 68, suite à la collaboration des nombreux scientifiques pluridisciplinaires, a communiqué les cinq synthèses thématiques concernant cette vaste approche globale. Ces synthèses sont disponibles en cliquant ici
Quelques extraits :
« Les cinq synthèses thématiques (ST) du PNR 68 résultent d’un dialogue intense entre les chercheurs et les représentants de la pratique. Elles s’adressent à un public spécialisé et fournissent des réponses aux problématiques actuelles sur la manière de traiter le sol dans différents domaines politiques. »
« Enfin, la ST5 Plateforme d’informations des sols Suisse (PIS-CH) identifie les champs d’action dans les nombreux domaines politiques qui peuvent mener à traiter le sol en tant que ressource de façon durable. »
Les cinq synthèses thématiques, accessibles chacune indépendamment en cliquant ci-dessous :
L’ensemble des synthèses thématiques PNR 68 sont disponibles en cliquant ici
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Une remarquable approche globale (systémique) écologique qui va transformer la Suisse et le monde, dans le droit-fil du Traité de Paris, de COP21 (2015) et des COP suivantes. Dès 2015 il en a résulté l’Initiative internationale 4 pour 1000 de carbone (sols, arbres et végétaux) disponibleen cliquant ici
Par ailleurs, déjà en 2008, la remarquable présentation ci-dessous (diaporama accompagnant l’exposé de Gerhard Hasinger, Ingénieur agronome, pionnier et spécialiste en BIO), appuie les approches agricoles écologiques en lien avec l’agriculture, la Biosphère, le carbone et le climat. Ce fut à Sainte-Croix (Suisse) l’un de nos 7 colloques pluridisciplinaires annuels sur le large thème « INTERACTIONS Sol-humus-fertilité-plante-agriculture-climat » :
Les effets positifs du compost se confirment aussi à Madagascar
Remarquable réussite d’une technique alliant compost et cendres, tout en limitant la déforestation
Justine Gay-des-Combes, doctorante au Laboratoire des systèmes écologiques ECOS, à l’EPFL – Ecole Polytechnique Fédérale Lausanne (Suisse), a mis au point une technique s’intégrant plus facilement au sein des populations agricoles dont les traditions malgaches, depuis des siècles, conduisent à brûler des forêts. Buts ancestraux : étendre des surfaces agricoles tout en laissant des cendres de bois, nutritives utiles aux sols et aux futures cultures. Inconvénients : le feu détruit les végétaux, dégrade une partie des sols, accroît l’érosion et la raréfaction de la biodiversité, augmente les émissions de CO2 et donc le réchauffement du climat.
Certes une partie des zones forestières est encore incinérée, mais cette nouvelle technique permet d’en préserver d’autres, d’augmenter la production agricole, d’intégrer progressivement la diminution des « brûlis » traditionnels et l’acceptation d’une évolution des pratiques environnementales. Une démarche socio-agricole riche aussi de psychologie, grâce à des pratiques écologiques en douceur et par étapes. Il sera cependant intéressant de savoir s’il y a utilisation d’OGM, de pesticides, et d’engrais « chimiques » (solubles)…
Thèse en 180 secondes, finale suisse 2016 – 05 Justine Gay-des-Combes :
Carrefour des éléments fondamentaux : humus et organismes du sol, photosynthèse (continents et océans), énergie (dont solaire)
De nombreuses études, recherches et expériences montrent les interactions de ces paramètres. Ainsi que des ouvrages essentiels. L’époque des thèmes tabous, le temps de l’obscurantisme arrivent à terme. Dans le cadre d’une approche globale, ces domaines s’intègrent dans les grands changements à venir : sortir des énergies fossiles, développer les énergies renouvelables, transition vers des techniques agro-écologiques, régénération des sols et reforestation. Beaucoup de documents, initiatives, pétitions, symposiums, traités internationaux, etc., révèlent ce grand tournant vers le respect de la biosphère, de notre Planète. Exemples parmi beaucoup d’autres :
Et apprendre qu’Homo Sapiens, empiriquement, pratique le compostage (restitution au sol des matières organiques et minérales fermentées) depuis des siècles – exemple Amazonie, leur permettant de fertiliser et produire des ressources alimentaires pour des villes de milliers d’habitants, annonce la fin du règne des profiteurs et des manipulateurs ces dernières décennies.