Grâce à la permaculture, plusieurs espèces complémentaires utilisent et produisent des mélanges de variétés sur plusieurs étages dans l’espace
La « permaculture », ensemble de modes d’habitats et moyens de subsistance (agriculture, forêt, espèces complémentaires entre elles, soins aux sols, animaux, eaux, climats), remonte à d’anciennes traditions répandues sur plusieurs continents : des siècles nous ont précédés. L’observation et l’application – empirique – montrèrent à nos lointains ancêtres des pratiques utiles, vitales, qui se pratiquent encore dans certaines zones de la Planète.
Scientifiquement, l’un des principaux fondateurs des techniques modernes de permaculture fut Bill MOLLISON, biologiste australien, reconnu dès les années 1981 notamment par le Prix Nobel alternatif.
Bien sûr, la reconversion en mode “cultures biologiques” du domaine agricole de Cédric Chezeaux, à Juriens (Vaud, Suisse), ne constitue pas une première puisque des milliers d’agriculteurs ont fait le pas dans de nombreux pays du monde. Mais le portrait de Cédric Chezeaux dans le quotidien 24 Heures(Lausanne, Suisse), signé de Laureline Duvillard, et le film “REVOLUTION SILENCIEUSE” qui précéda cette rencontre avec la presse à ce sujet, révèlent toute l’ampleur et l’intensité des remises en question, tant individuelles, collectives, techniques, économiques et sociales.
Il est vraisemblable que la grande majorité des agriculteurs ayant opéré cette transition du “conventionnel” au “bio” a été préalablement confrontée à ces hésitations, doutes, dilemmes, questionnements. Notamment quant aux aspects psycho-sociologiques au sein d’un village, d’une communauté, des organisations et institutions dont le “candidat” fait partie ; peut-être surtout quant à des habitudes de travail ancrées depuis des décennies, voire des générations, à changer, à transformer.
Sans compter le risque financier. Il y a plus de vingt ou trente ans, nombre de “pionniers” ont connu des drames face au désintérêt des consommateurs, à l’indifférence des politiques, des administrations et des grands distributeurs, des responsables de la santé publique, de l’agriculture et de l’environnement.
N’hésitez pas à cliquer sur les liens suivants pour accéder à :
La dégradation des sols en Europe et dans le monde s’accroît, inexorable catastrophe planétaire d’origine humaine. Elle s’accompagne de nombreux autres problèmes : famines, sécheresses, inondations, exodes – migrations, réchauffement du climat, raréfaction de l’eau potable.
En d’autres termes, les organismes et l’humus des sols, ainsi que les couverts végétaux régressent. Ces trois facteurs essentiels déterminent la fertilité et la diversité du vivant, assurent la durabilité des sols et participent à la régulation du climat (voir la vidéo scientifique édifiante sur le sujet). De nombreuses techniques agro-écologiques permettent de protéger et régénérer les sols, de re-fertiliser, réhabiliter des territoires dégradés. Voir le reportage « Soigneurs de terre »réalisé par France 2 Télévision.
Par bonheur, ACTU-ENVIRONNEMENT du 1er août 2016 signale le lancement de la pétition européenne « People4Soil » ! (site multilingue)
Toutes les infos utiles sur People4soil :
Familles, grands-parents, oncles, tantes, etc., de nombreuses personnes sont préoccupées par l’avenir incertain à plusieurs égards. L’un de leurs soucis :
le déséquilibre climatique avec ses conséquences prévisibles
et… imprévisibles !
Peu à peu des groupes de réflexion, d’informations, d’actions s’organisent et agissent. Souvent déjà à la retraite, ils ont plus de temps pour se documenter, se réunir, prendre du recul, proposer des solutions et passer aux actes.
Site du mouvement suisse romand « Grands-parents pour le climat » :
D’autres Associations « Grands-parents pour le climat » agissent dans plusieurs pays. Une Fédération internationale est en cours de constitution. Les infos sont à disposition sur le site suisse romand.
Ils mettent bien sûr l’accent sur les principaux facteurs positifs : énergies renouvelables, économies d’énergie, sortie des énergies fossiles, agro-écologie (de proximité), limitation des transports, lutte contre l’érosion des sols, etc.
Des aspects fondamentaux souvent oubliés ou éludés par les media et certains milieux officiels méritent d’être abordés et diffusés dans le cadre de la régulation du climat : les émissions carbonées et azotées de l’agriculture, les déforestations, les incendies de forêts. Ainsi que la fantastique capacité des sols à stocker (séquestrer) du carbone sous forme d’humus et d’organismes vivants, sous nos pieds. Quelques documents scientifiques ci-dessous méritent l’attention.
Vidéo “Humus espoir oublié pour le climat” réalisé par diverses Universités, Instituts et chercheurs :
Expérience officielle réalisée par le Laboratoire SOL-CONSEIL et le bureau COMPOST-DIFFUSION SNC, sous mandat par l’Etat de Vaud (Suisse) :
Suite à COP21, le Ministre français Stéphane Le Foll, avec l’appui de diverses institutions, a décidé d’augmenter le taux d’humus des sols de 4 pour 1000 (stockage, séquestration carbone), notamment dans une perspective climatique ! D’une part réduction des émissions agricoles, d’autre part stockage au sein de la terre : une contribution aussi à la fertilité globale et à la circulation de l’eau ! (Réf. : Hors série SCIENCE & VIE No 274 de mars 2016, et documentaire France 2 TV “Soigneurs de terre” (cliquer pour voir le document).
Circulation du carbone : de l’atmosphère aux plantes / photosynthèse, puis prédation (herbivores, carnivores …) et au sol
(humification = formation de l’humus) : régulation du climat, mais pas seulement !
Depuis des millions d’années, sur les continents, l’ensemble “humus – argiles – organismes du sol – couverts végétaux”ont constitué parmi les bases d’une vie équilibrée . De la nôtre aussi, dès nos origines.
Sans ces fondements, pas de sols fertiles durables ! Or l’humus diminue en quantité et en qualité sur la Planète, y compris en Europe. L’érosion de la terre puis la désertification s’étendent, les sécheresses se multiplient, avec pour conséquences (parmi d’autres) : exodes de populations induisant immigrations vers d’autres territoires. Une grande partie des migrations trouvent leurs causes dans l’avancée des déserts. Le pourtour méditerranéen ne fait pas exception.
Or, s’il est informé, l’être humain est capable d’entretenir, de réhabiliter les terres agricoles, de reprendre des zones dégradées (régénération, fertilisation). Des techniques naturelles sont connues depuis des siècles ! Cependant la majorité des décideurs les ignore, se tait ou est indifférente face à des techniques agricoles efficaces et respectueuses de l’environnement : tout le monde ou presque connaît et comprend le “risque systémique” en matière financière ; mais le risque systémique dans les domaines “BIOSPHERE – AGRICULTURE – CLIMAT – EAU – ENERGIE – HUMANITE semble échapper complètement aux puissants et gouvernants. Ce risque systémique du climat et du vivant est lié aux grands cycles planétaires dits “biogéochimiques” : carbone, azote, eau H2O – principalement – circulent entre atmosphère, océans, couverts végétaux et sols (humus, invertébrés, microorganismes).
Film “Humus-Climat-Eau-Agriculture” : remarquables études présentées sur vidéo, réalisées par plusieurs chercheurs d’Universités et d’Instituts de recherche (Europe, Australie, Etats-Unis).
Terra Preta : il y a quelques siècles déjà, les habitants d’Amazonie pratiquaient empiriquement le recyclage (compostage) des matières organiques sur leurs lieux de cultures à partirde leurs de foyers (cuisines à ciel ouvert) : déchets végétaux et animaux, cendres, charbon, tessons de vaisselle d’argiles se trouvaient mélangés à des sols pauvres au départ, puis avec le temps de magnifiques espaces agricoles ainsi fertilisés furent créés, capables de nourrir de grandes cités de plusieurs dizaines de milliers d’habitants : Quelques références sur Youtube :
Suisse : IMMIGRATION – Conseil fédéral absent sur “humus-argiles-biodiversité du sol” fondement de stabilité
L’Eau, l’Arbre et la régénération des terres agricoles
Nous devons les terres agricoles à un héritage multi-millénaire
La succession et l’alternance des couverts végétaux – dont prairies et forêts – au fil des siècles, les fonctions essentielles des micro-organismes et invertébrés du sol (par exemple bactéries, champignons, vers de terre), de la faune (par exemple ongulés et prédateurs), le perpétuel recyclage des matières organiques aboutissant à l’humus et à la fertilité (éléments nutritifs),
cet ensemble interactif est à l’origine des territoires agricoles et forestiers féconds.
10’000 ans de pression humaine firent disparaître à peu près la moitié des terres fertiles de la Planète, lentement transformées en déserts.
Inverser la tendance, régénérer des sols dégradés, l’Humanité en a la capacité, les connaissances, les moyens techniques et financiers. Si elle le décide.
Colloques interdisciplinaires annuels “Sol-plante-climat-énergie-eau” de 2008 à 2013
Trois présentations, parmi de nombreuses autres, expliquent, résument quelques fondements scientifiques incontournables quant à notre futur :
Une autre présentation propose une véritable vision d’avenir, réalisable – si on le veut.
Projet concernant les régions sahariennes et du Maghreb, mais aussi, par extension, le sud de l’Europe – de la Grèce au Portugal en passant par l’Italie, la France, l’Espagne. Des millions d’hectares de sols dégradés par nos ancêtres depuis plus de 6’000 ans peuvent être régénérés, reforestés, réhabilités, et offrir gîtes, couverts, ressources alimentaires et en eau, activités, emplois, à une multitude de personnes en recherche d’habitat et de sécurité.
Des opérations de régénération des sols / reforestation / agriculture, plutôt que des camps de réfugiés ?
Présentation de Jean-Edouard Buchter
Ingénieur Ecole polytechnique fédérale de Lausanne – EPFZ (Suisse)
Les techniques et moyens de reconquérir (régénérer) des sols érodés sont connus.
D’en faire des terres nourricières, habitables.
Susceptibles de favoriser la création d’innombrables emplois dans tous les domaines.
Et des logements décents
Non pas tous les déserts car ils méritent notre respect pour leur beauté et leur intégrité (mais ils ne nous nourrissent pas…).
Cependant certaines zones plus ou moins stérilisées par nos ancêtres nous offrent de vastes espaces à réhabiliter, à repeupler, en obéissant aux lois de la nature et de la protection de l’environnement. Avec des accords officiels entre populations et gouvernements. Au-delà d’oasis ou d’anciens cours d’eau (oued), ou de certaines cités, par exemple. De nombreuses expériences ont montré qu’avec des techniques agricoles douces, l’on peut doubler, quintupler les récoltes sur sols dégradés…
Des visions complémentaires (de nouvelles rédactions sont en préparation) :